Un référentiel clé pour la reconnaissance des certifications
Depuis sa création en 2002, le Répertoire National des Certifications Professionnelles (RNCP) joue un rôle central dans la structuration des diplômes et titres professionnels en France. Destiné à assurer une meilleure lisibilité des certifications sur le marché du travail, il constitue un cadre de référence essentiel pour les organismes de formation et les employeurs.
La réforme de la formation professionnelle de 2019, portée par la loi « Avenir professionnel », a renforcé les exigences pour l’enregistrement des certifications, avec un accent mis sur leur adéquation aux besoins économiques et à l’insertion professionnelle. Désormais géré par France compétences, le RNCP est devenu un levier stratégique pour la reconnaissance des compétences et l’accès aux dispositifs de financement de la formation, tels que le CPF, l’apprentissage ou la VAE.
L’inscription au RNCP est donc un passage obligé pour les organismes souhaitant garantir la visibilité et la crédibilité de leurs certifications auprès des apprenants et des financeurs. Mais avec l’évolution constante des critères d’évaluation, préparer un dossier de candidature exige une anticipation rigoureuse.
2025 : Des changements dans la procédure d’enregistrement
Les demandes d’inscription au RNCP doivent toujours être déposées via la plateforme CertifPro, avec un délai moyen d’instruction de cinq mois avant d’obtenir une décision de la Commission de la certification professionnelle. En 2024, France compétences a mis à jour son Vademecum, détaillant les nouvelles exigences applicables dès cette année.
Parmi les évolutions notables :
✔ Un dossier complémentaire remanié : Cette pièce essentielle, qui accompagne la demande en ligne, a été enrichie pour mieux mettre en avant la valeur ajoutée des certifications en matière d’emploi.
✔ Un suivi plus structuré de l’insertion professionnelle : Un nouvel outil a été intégré au tableau de suivi des diplômés, avec des listes déroulantes normalisées afin d’harmoniser l’analyse des cohortes.
✔ Une méthodologie précise pour l’analyse des correspondances : Désormais, les certificateurs doivent utiliser une trame spécifique pour démontrer les similitudes ou différences avec d’autres certifications existantes.
Optimiser son dossier pour une validation réussie
Depuis 2019, le dossier RNCP est devenu l’un des documents clés à fournir lors de la soumission d’une demande d’enregistrement. Il doit être rédigé de manière rigoureuse et cohérente pour démontrer la pertinence de la certification face aux attentes du marché du travail.
L’objectif est double :
📌 Valoriser l’impact professionnel de la certification, en mettant en avant son rôle dans l’insertion des diplômés.
📌 S’assurer de la conformité avec les attentes de France compétences, notamment en ce qui concerne l’analyse des débouchés et la structuration du parcours de formation.
Avec le renforcement des critères d’évaluation en 2025, les certificateurs doivent être particulièrement vigilants sur la cohérence des indicateurs de suivi, la qualité des référentiels de compétences et l’adéquation entre la formation et les besoins des employeurs.
Un enjeu stratégique pour les organismes de formation
Alors que l’accès aux financements publics et privés dépend largement de l’enregistrement au RNCP, il devient impératif pour les organismes de formation de se professionnaliser dans la constitution de leurs dossiers.
Face à des attentes de plus en plus précises de la part de France compétences, une préparation rigoureuse est essentielle pour maximiser les chances d’obtenir une validation. Anticipation, structuration des données et mise en avant de l’impact professionnel de la certification seront les clés d’un enregistrement réussi en 2025.