24/04/2025
Chaque année, les tribunaux tracent des lignes rouges que les responsables RH ne peuvent plus ignorer. Six décisions récentes viennent remettre les pendules à l’heure sur des pratiques encore trop souvent approximatives. Voici ce qu’il faut retenir, en version décryptée.
Un poste nécessite un diplôme ? C’est à l’employeur de le contrôler. S’il ne le fait pas, il ne peut ensuite reprocher au salarié de ne pas l’avoir. Même en cas de mensonge, ce manquement ne peut être requalifié en faute grave… quand l’entreprise a fermé les yeux pendant des années.
Un salarié peut contester l’avis du médecin du travail. Mais tant que l’avis est valable, l’entreprise peut continuer la procédure de rupture. La justice rappelle que le processus n’est pas suspendu par une action prud’homale.
Le salaire de référence pour l’indemnité de licenciement doit être celui d’avant l’aménagement du temps de travail. Utiliser une rémunération réduite par un temps partiel thérapeutique revient à sous-évaluer l’indemnisation, ce qui est illégal.
Favoriser un membre de la famille dans la grille salariale n’a aucune base légale. Un traitement préférentiel ne peut se justifier par des liens personnels, même en invoquant une disponibilité accrue ou des fonctions “sensibles”.
Adapter les tâches d’un salarié à de nouveaux besoins est possible sans requalification du contrat… à condition de rester dans le périmètre de sa fonction. Le contrat reste intact si ni le statut, ni le salaire, ni le lieu de travail ne sont modifiés.
Le calendrier ne se bricole pas : il faut impérativement laisser cinq jours ouvrables (hors dimanches et jours fériés) entre l’envoi de la convocation et l’entretien. Un jour férié oublié dans le calcul ? Et voilà un licenciement entaché d’irrégularité.
Conclusion ? En matière de droit du travail, l’erreur coûte cher. Ces rappels doivent inciter les RH à sécuriser chaque étape, de l’embauche à la rupture. La vigilance est plus que jamais une compétence stratégique.
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