14/02/2025
Alors que 2025 commence, l’orientation scolaire et professionnelle des jeunes reste un enjeu majeur pour le ministère de l’Éducation nationale. Entre bilans des actions mises en place et perspectives d’amélioration, de nouvelles initiatives se dessinent pour accompagner au mieux les élèves dans leurs choix d’avenir.
Pour rapprocher le monde éducatif et professionnel, la 25ᵉ édition de la Semaine école-entreprise, à mis une nouvelle fois l’accent sur les échanges entre élèves et employeurs. Depuis 2023, des dispositifs novateurs ont vu le jour, à l’image d’une initiation aux métiers dès la classe de 5ᵉ et d’un stage obligatoire de deux semaines pour les élèves de seconde générale et technologique, instauré en 2024.
Parallèlement, la plateforme « 1 jeune, 1 solution » poursuit son expansion, proposant quotidiennement des offres de stage émanant de 40 000 entreprises référencées, ainsi que des opportunités offertes par l’État et les collectivités locales.
Malgré ces avancées, l’égalité d’accès à une orientation équilibrée demeure un défi de taille. En effet, les statistiques révèlent encore de fortes disparités : seuls 40 % des enfants d’ouvriers accèdent à une classe de seconde générale et technologique, contre 84 % des enfants de cadres. De plus, l’orientation genrée persiste, avec une sous-représentation des filles dans les filières scientifiques et techniques : elles ne représentent que 15 % des effectifs en spécialité Numérique et Sciences informatiques en terminale.
Pour aller plus loin, une consultation nationale sur l’orientation sera lancée sous l’égide d’Alexandre Portier, ministre délégué à la Réussite scolaire et à l’enseignement professionnel. Objectif : identifier les meilleures synergies entre les établissements scolaires, les entreprises et les Régions afin d’élaborer un plan d’action ambitieux attendu en février 2025.
Dans cette dynamique, le Collectif Orientation, en collaboration avec le Medef, milite pour une refonte des stages en entreprise. Une enquête récente met en évidence la nécessité d’améliorer ces expériences en structurant davantage les apprentissages. L’une des propositions phares consiste à remplacer les simples stages d’observation par des immersions professionnalisantes, accompagnées d’un référentiel national des compétences acquises. Cette démarche impliquerait également une formation renforcée pour les tuteurs en entreprise, sachant que 60 % des employeurs européens estiment que le manque de compétences freine leurs investissements.
Enfin, les salons d’orientation continueront de jouer un rôle clé dans l’accompagnement des jeunes et de leurs familles. Ces rendez-vous, organisés à l’échelle nationale, permettent aux élèves d’échanger avec des professionnels, des enseignants et des conseillers, afin d’explorer les nombreuses voies qui s’offrent à eux.
Face aux défis de l’orientation, l’année 2025 s’annonce donc déterminante. L’ambition est claire : rendre chaque parcours plus lisible et accessible, afin que tous les jeunes puissent bâtir leur avenir avec confiance et sérénité.
© 2025 - Collège de Paris Développement