L’entreprise de demain : un modèle centré sur l’humain et l’engagement sociétal

À l’heure où les mutations économiques et sociales s’accélèrent, les attentes des salariés vis-à-vis de leur entreprise évoluent. Bien-être au travail, implication dans la gouvernance, répartition des bénéfices et responsabilité environnementale : autant de défis à relever pour construire un modèle plus équilibré et durable.

Des attentes centrées sur le bien-être et la gouvernance participative

Les salariés placent désormais l’humain au cœur de leurs préoccupations professionnelles. 57 % d’entre eux considèrent le bien-être au travail comme une priorité, un chiffre qui grimpe à 66 % chez les dirigeants. La recherche d’un meilleur équilibre entre vie professionnelle et personnelle s’impose comme une revendication majeure, témoignant d’un besoin croissant de flexibilité et de conditions de travail optimales.

L’implication des salariés dans les décisions stratégiques de l’entreprise est une autre attente forte. 51 % des collaborateurs souhaitent être davantage consultés sur les orientations de leur organisation, une aspiration partagée par 60 % des dirigeants, qui perçoivent cette démarche comme un levier d’engagement et de motivation.

Cependant, un point de tension persiste : la répartition des bénéfices. 53 % des salariés estiment qu’elle devrait être plus équitable, tandis que seulement 25 % des dirigeants partagent cette opinion. Ce décalage reflète une quête de justice sociale et une volonté de reconnaissance plus affirmée du travail accompli.

Un engagement croissant pour la responsabilité sociétale

Au-delà des enjeux internes, l’entreprise de demain devra également répondre aux défis environnementaux et sociaux. La montée en compétences apparaît comme un axe essentiel d’évolution : 53 % des salariés et 56 % des dirigeants jugent prioritaire l’investissement dans la formation continue pour s’adapter aux mutations du marché du travail.

La transition écologique devient, elle aussi, une exigence incontournable. 44 % des salariés et 40 % des dirigeants considèrent la réduction de l’impact environnemental comme une priorité. Chez les jeunes actifs (18-29 ans), cette préoccupation atteint 55 %, signe d’un engagement fort des nouvelles générations en faveur d’un modèle plus responsable.

Fait marquant, 38 % des dirigeants placent désormais l’environnement en tête de leurs priorités, devant les impératifs économiques. Une évolution qui illustre la place croissante de la responsabilité sociétale des entreprises dans les stratégies de développement.

Par ailleurs, la préservation de l’emploi local s’affirme comme une nécessité. 49 % des salariés et 64 % des dirigeants jugent essentiel d’ancrer les entreprises dans leur territoire pour favoriser la stabilité économique et renforcer le lien social.

Vers un modèle économique plus équilibré

L’entreprise du futur ne pourra plus se limiter à la seule création de richesse financière. 52 % des salariés estiment que leur organisation reste trop focalisée sur ses résultats économiques, tandis que 33 % souhaiteraient une plus grande prise en compte des enjeux sociaux et 26 % des préoccupations environnementales.

Ces chiffres traduisent une mutation profonde des attentes : un modèle plus coopératif, participatif et engagé semble être la clé de la réussite à venir. Entre équilibre économique, bien-être au travail et responsabilité sociétale, l’entreprise de demain devra conjuguer performance et impact positif pour répondre aux défis du monde en transformation.