L’enseignement et la formation professionnels (EFP) en France connaissent une dynamique encourageante, portée par une hausse des inscriptions et un essor significatif de l’apprentissage. Au cours de l’année scolaire 2023-2024, le nombre d’inscriptions dans le second cycle de l’EFP a progressé de 1,8 % par rapport à l’année précédente, atteignant ainsi 633 000 élèves (hors apprentis). Parallèlement, l’apprentissage poursuit son expansion, avec plus d’un million de nouveaux contrats signés en février 2024, soit une progression de 4,7 % par rapport à 2023.
Toutefois, malgré cette croissance, la proportion d’élèves suivant une formation professionnelle en France demeure inférieure à la moyenne européenne (40,6 % contre 52,4 % dans l’Union européenne). Cette différence souligne un enjeu structurel dans l’orientation des jeunes vers ces filières.
L’essor du nombre de centres de formation d’apprentis (CFA), qui a triplé depuis 2019, témoigne de la diversification des secteurs concernés. Aujourd’hui, des domaines tels que le sport, le médico-social ou encore les services sont davantage intégrés à l’offre de formation, y compris dans les territoires ultramarins. Par ailleurs, des dispositifs comme la « prépa apprentissage » ont favorisé l’accès à la formation pour des jeunes moins qualifiés. Entre 2019 et 2022, environ 61 000 jeunes ont bénéficié de ce programme, dont plus de la moitié ont poursuivi leur parcours en apprentissage ou en formation.
Malgré ces avancées, l’insertion des diplômés de l’EFP sur le marché du travail reste un point de vigilance. Avec un taux d’emploi de 75,6 %, la France se situe encore en dessous de la moyenne européenne (81 %), traduisant des difficultés d’adéquation entre l’offre de formation et les attentes du marché du travail.
Une année 2024 charnière pour la formation professionnelle
À l’heure du bilan, l’année 2024 marque une période clé pour l’éducation et la formation en France. Si des progrès notables ont été réalisés, comme la stabilisation du décrochage scolaire et l’essor de l’apprentissage, des défis majeurs demeurent. Parmi eux, la nécessité de renforcer les compétences de base des élèves et de réduire les inégalités socio-économiques dans l’accès à l’éducation.
L’EFP est indéniablement en pleine transformation. Toutefois, pour atteindre une compétitivité équivalente à celle de ses voisins européens, la France devra poursuivre ses efforts en matière d’orientation, de qualité des formations et d’insertion professionnelle.