04/04/2025
Un nouveau cadre réglementaire a vu le jour récemment dans le domaine de l’assurance chômage. Mis en place progressivement, il transforme en profondeur les modalités d’indemnisation, les conditions d’accès aux droits et certaines aides à la reprise d’activité. Ces évolutions concernent autant les demandeurs d’emploi que les entreprises, qui doivent s’y adapter.
L’un des changements majeurs concerne la façon dont les allocations sont calculées et versées. Désormais, les montants sont établis sur une base mensuelle uniforme, offrant ainsi plus de prévisibilité aux bénéficiaires. Ce mode de calcul s’applique aussi bien aux nouvelles situations qu’à celles déjà en cours.
Lorsque des personnes au chômage retrouvent temporairement un emploi, elles peuvent à présent retrouver leurs droits plus facilement si leur activité prend fin rapidement. Cette souplesse permet de sécuriser davantage les parcours professionnels discontinus, fréquents dans certains secteurs.
Les travailleurs occupant des postes liés aux saisons bénéficient désormais de conditions d’ouverture de droits adaptées à leur réalité professionnelle. La durée d’activité requise pour bénéficier d’une indemnisation a été revue à la baisse, tout comme la période minimale durant laquelle ils peuvent percevoir une allocation.
Pour évaluer la pertinence des offres proposées, les critères liés au salaire sont désormais mieux définis. Les prétentions doivent être en cohérence avec les niveaux de rémunération en vigueur sur le territoire national. En cas de refus répété d’offres jugées raisonnables, des sanctions peuvent être appliquées.
Les personnes souhaitant créer ou reprendre une entreprise tout en percevant une allocation voient les règles évoluer. Le cumul entre revenus issus de l’activité et indemnité est désormais encadré, et certaines aides sont conditionnées à l’absence de contrat de travail à plein temps. Ces mesures visent à recentrer les soutiens sur les projets réellement lancés.
Les entreprises verront leurs obligations de financement légèrement allégées, avec une réduction du taux de contribution appliqué à l’assurance chômage. Une ancienne taxe additionnelle est également supprimée.
Enfin, les demandeurs d’emploi les plus expérimentés bénéficient de nouvelles dispositions leur assurant un maintien plus long dans le dispositif d’indemnisation. Les périodes prises en compte pour ouvrir des droits sont allongées, et les conditions d’accès à des formations financées par Pôle emploi sont rendues plus souples. Par ailleurs, ils ne sont plus concernés par la réduction progressive de l’allocation dans le temps, ce qui leur offre une stabilité financière plus durable.
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